11 Avr FONDS EURO ASSURANCE-VIE : ÇA BAISSE, MAIS…
La campagne de communication des compagnies d’assurances a pris fin avec un constat sans appel : la baisse des rendements des fonds en euros s’accélère !
En effet, nous vous l’annoncions depuis un moment : le rendement moyen des fonds en euros est passé sous la barre symbolique des 2,00% pour atteindre 1,80% en 2016 soit 1,51% net de prélèvement sociaux.
Avec des taux monétaires au plus bas touchant également les livrets d’épargne, nous sommes forcés de constater que, rapportés à l’inflation, les placements sans risque sont aujourd’hui à l’origine de l’appauvrissement des épargnants.
Les majeurs protégés, pour qui ces produits d’épargne représentent la grande majorité de leurs avoirs, ne voient désormais plus leur patrimoine s’apprécier !
Dès lors, pouvons-nous affirmer que nous protégeons l’intérêt des majeurs protégés lorsque ces derniers n’ont plus suffisamment de rendement pour générer des revenus complémentaires ?
Ce constat dressé, nous vous avançons depuis bientôt 5 ans, l’intérêt d’opérer une diversification, notamment à travers les fonds en euro de « nouvelle génération ».
Ces fonds en euros répondent aux mêmes exigences légales que les fonds en euros « traditionnels » en termes de disponibilité ou de garantie en capital. Ils offrent cependant davantage de latitude aux compagnies d’assurances pour rechercher du rendement à travers d’autres classes d’actifs (immobilier, obligations d’entreprises, OPCVM etc…), les obligations souveraines ne rapportant quasiment rien sur les taux à 10 ans.
Le but de ces fonds en euros est d’offrir, sur une durée moyenne de 4 à 5 ans, un rendement supérieur aux fonds en euros traditionnels tout en conservant un capital 100% sécurisé.
Selon les modèles de gestion opérés par les compagnies d’assurance, les rendements offerts par les fonds en euros de nouvelle génération peuvent connaître des écarts relativement importants par rapport aux fonds en euros traditionnels.
2016 marque cependant une pause pour les fonds en euros dit « dynamiques » et pour cause : l’année a débuté avec une chute spectaculaire des bourses européennes (le pire démarrage boursier depuis 30 ans !), s’en est suivi le Brexit ou encore l’élection de Trump aux Etats-Unis.Bref, une année de tous les défis pour les gérants, qui, fort heureusement, ne remet pas en cause l’objectif clairement déterminé pour ce nouveau type de fonds en euros à savoir: offrir des perspectives de rendements supérieures aux autres fonds en euros sur un horizon moyen terme…
Et là, nous constatons qu’hormis quelques rares exceptions, les fonds en euros « nouvelle génération » remplissent leur part du contrat. En effet, nous relevons pour la plupart d’entre eux, des rendements moyens sur 4 ans supérieurs à la moyenne des fonds en euro du marché et ce, malgré la baisse affichée en 2016.
En outre, ces fonds en euros « nouvelle génération » permettrons sans doute d’atténuer la nouvelle politique qui est en train d’être imposée par les compagnies d’assurances. En effet, compte tenu de la baisse des rendements sur les fonds en euros traditionnels et pour prévenir les éventuels effets impactant à la baisse les capitaux placés par les assurés, les compagnies d’assurances viendront peu à peu garantir les capitaux « bruts de frais de gestion ». Autrement dit, dans le cas où les rendements obligataires poursuivraient leur chute, nous pourrions nous retrouver dans une situation où les capitaux placés en fonds euro seraient impactés négativement une fois les frais de gestion prélevés par l’assureur.
En se positionnant dès aujourd’hui sur les fonds en euro de nouvelle génération, offrant des perspectives de gains supérieures à long terme, nous devrions nous prémunir davantage contre cette éventuelle incidence.
Le Pôle Handicap